Plus de 300 ans ont passé depuis les jours turbulents
des procès des sorcières de Salem, et celles qui ont réussi à s'échapper sont
maintenant menacées d'extinction. De mystérieuses attaques contre elles se
multiplient et les jeunes filles sont envoyées à la Miss Robichaux's Academy
for Exceptional Young Ladies où elles
apprennent à se défendre. Zoe, une nouvelle arrivante prise dans la tourmente,
cache un terrible secret. Alarmée par les agressions récentes, Fiona Goode, la
sorcière suprême, absente depuis longtemps, revient en ville, déterminée à
protéger l'assemblée de sorcières et à décimer quiconque se mettra en travers
de son chemin. (source : Allocine)
Après la maison hantée, l’asile psychiatrique, American Horror Story
revisite le mythe des sorcières de Salem pour sa troisième saison … Et
l’histoire de Delphine LaLaurie, et du Minotaure, et celle de Frankestein, un
peu. Vous l’aurez compris, cette critique va être brouillon (hum, hum).
Avec un thème aussi vaste que la sorcellerie et, comme pour ses deux
premières saisons, une promo qui impatient, cette troisième saison avait tout
pour plaire, mais que nenni. Le premier épisode s’ouvre sur Delphine LaLaurie
(Kathy Bates, magistrale), qui, lors
d’une soirée mondaine surprend un esclave à draguer sa fille, et décide donc de
le punir en le faisant devenir le Minotaure. C’est plutôt gore et ça commence
pas mal, mais après le générique (toujours réussi), c’est le drame. Zoe (Taissa
Farmiga alias Violet de la première saison) est une sorcière qui tue tous les
hommes qui ont le malheur de coucher avec elle, ouais, elle aura tous (Non en
fait elle tue seulement son petit ami au début). Elle est alors envoyée à la
Miss Robichaux’s Academy. A ce moment là, on pense forcément à Harry Potter, quand
elle est dans le train.
Là-bas on
découvre ses camarades, trois sorcières, à elles seules des clichées
ambulants (Notamment Madison, starlette blonde décolorée), et la directrice,
Cordelia (Sarah Paulson) qui donne l’impression d’être le porte parole de la
paix. Bon d’accord c’est la directrice mais faut pas pousser. Dans cet univers
impitoyable, il y a la top-sorcière number one du Witchboard : Fiona, la
maman de Cordelia, interprétée par Jessica Lange (toujours impeccable). C’est
la Suprême, celle qui a tous les pouvoirs des sept merveilles, the top of the
top. Cependant, c’est une femme méchante, très dure avec sa fille, qui est
prête à tout pour rester jeune et conserver son statut. En fait, le but de la
saison est de savoir qui va lui succéder (c’est important de le préciser tout
de suite). Son ennemie jurée, la reine du vaudou Marie Laveau, est celle qui a
fait devenir Delphine LaLaurie immortelle, rien que ça, elle a fait elle-même
un pacte avec Papa Legda pour devenir immortelle.
Zoe va
sortir avec Kyle, un jeune homme qui devient un frankestein ado interprété par
Evan Peters (alias le génialissime Tate Langdon de la saison 1), qui, ici,
attend 10 épisodes pour placer deux mots, qu’il apprend sur un ordinateur
éducatif pour gamin. Charmant. En revanche, lui et Madison feront découvrir le
plaisir charnel à Zoe lors d’une partie à 3 (non, non, c’est vrai je vous
assure), le faisant vaguement passer pour un pervers par la suite.
Mais le
personnage le plus (pour ne pas dire le seul) intéressant de cette saison est
Misty Day, une sorcière du bayou fan de Stevie Nicks, interprétée par Lily Rabe
(Nora dans la saison 1 et Sœur Mary Eunice dans la saison 2) qui est parfaite
dans son rôle (non sérieusement, on arrive à avoir de la peine pour elle quand
Kyle lui casse son ‘Stevie’ alias sa radio).
A noter
aussi l’apparition de Patti LuPone dans le rôle de Joan Ramsey, mère fouettarde
au Jesus-Power, qui emménage avec son fils Luke à côté de l’académie.
Il est difficile de faire un résumé concret de cette saison tant elle
s’éparpille. Aucune storyline n’est correctement achevée, et les plus
intéressantes sont bâclées, notamment celle de Joan et Luke Ramsey, qui aurait
eu du potentiel mais s’est terminée pour au final n’avoir aucune utilité à la
storyline principale. Les scénaristes
ont voulu jouer la carte du second degré, et offrir quelque chose de plus
‘léger’ que la seconde saison, mais ça ne fonctionne pas, car il n’y a aucun
passage réellement effrayant. Quelques rares giclées de sang par ci par là,
mais qui sont entièrement gratuites
… ‘Hey Gérard, on a quand même
‘Horror’ quand le titre, vous croyez pas qu’on devrait faire quelque
chose ?’ –‘Attends Robert, on va faire gicler le sang là, tu feras un gros
plan, ça va trop les faire délirer !’. De plus, je leur reproche d’avoir
sous-traités certains personnages au profit d’autres, qui sont, pour la
plupart, irritants. On sent bien qu’ils ont voulu recréer la relation
Tate-Violet de la première saison, qui avait beaucoup plus aux fans, avec Zoe
et Kyle, mais ça ne fonctionne pas car on remarque bien vite que ce n’est qu’un
prétexte pour faire essayer de faire adhérer les fans du couple de la saison 1
et ces deux nouveaux personnages deviennent énervants.. En revanche, Misty Day,
mon personnage préféré de cette saison, a eu une fin bâclée (et atroce), qui
n’avait aucune logique quand à sa puissance.
Au final, une saison particulièrement décevante au regarde de la première
saison, grandiose et captivante, et même de la seconde saison, car, même si
elle s’éparpillait, l’histoire était plus intéressante et, surtout, il y avait
des passages particulièrement effrayante.
Note : 2/5